Un paradoxe persistant : un trésor de données sous-exploité
La France dispose d’un riche patrimoine de données de santé, produit en grande partie par ses établissements de soins. Pourtant, leur accessibilité reste limitée pour de nombreux acteurs, freinant ainsi l’innovation et le développement de nouvelles solutions thérapeutiques.
Dans ce contexte, France Biotech a mené une enquête entre juin et septembre 2024, auprès de 155 acteurs du secteur. Cette étude vise à cartographier les usages réels des données de santé et à identifier les freins à leur exploitation.
Quels sont les usages principaux des données de santé ?
L’étude révèle une diversité d’utilisations des données de santé, réparties comme suit :
- Recherche (26%) : Un levier clé pour l’innovation biomédicale.
- Soin courant (21%) : Amélioration des pratiques médicales.
- Pilotage des politiques publiques (19%) : Optimisation de la gestion du système de santé.
- Qualité des soins (17%) : Évaluation et amélioration des pratiques cliniques.
- Santé publique (16%) : Surveillance épidémiologique et prévention.
L’étude met en avant l’importance des données hospitalières et cliniques, qui sont les plus demandées mais restent difficiles d’accès, créant ainsi un goulot d’étranglement pour l’ensemble de l’écosystème.
Quels leviers pour mieux exploiter ces données ?
Les conclusions de l’étude suggèrent plusieurs pistes d’amélioration :
- Renforcer la collaboration entre producteurs et utilisateurs de données pour éviter l’asymétrie entre production et accès.
- Faciliter l’ouverture et l’exploitation des données hospitalières et cliniques tout en garantissant leur sécurisation.
- Adapter les infrastructures numériques pour une meilleure interopérabilité et fluidité d’accès.
L’accès aux données de santé est un enjeu stratégique majeur pour accélérer l’innovation et améliorer la prise en charge des patients. Cette cartographie permet d’éclairer les défis à relever pour mieux structurer et valoriser ce patrimoine unique.